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suite avignonaise sur une découverte 'aux poires' dans le palais des papes

6 Mars 2011, 10:28am

Publié par opus.andrei.over-blog.com

voici la suite préludant dans la troisième partie à une découverte où se placent avantageusement les 3 poires blasonnant l'armoirie des Périllos

 

Les légendes d’Avignon

 


Ce texte sur le passé ‘papale’ de la ville d’Avignon a été écrit par Daniel Réju, il y a plusieurs décennies… Non seulement il n’a pas pris une seule ride mais il se montre toujours d’actualité maintenant que le Vatican, en catimini, reconnaît que l’Eglise n’y serait ‘pas allée avec le dos de la cuillère’ dans la culpabilité des Templiers ! Il nous semble opportun de le présenter sur nos colonnes comme une référence pour guider nos pas dans l’ancienne cité des papes…

Pape Clément V

Après avoir erré plusieurs années à travers le midi de la France, dans le duché d'Aquitaine en particulier, le Pape Clément V vint se fixer en Avignon, à la veille du concile de Vienne qu'il avait convoqué… ce fameux concile dont devait dépendre le sort des Templiers.
Est-ce que, comme l'affirme Yves Renouard, spécialiste de la question, Clément V a décidé, sans le prévoir le moins du monde, du séjour de la Papauté dans la vallée du Rhône?
Quoi qu’il en soit, aujourd'hui, Avignon est une ville souriante aux rues pittoresques groupées autour du formidable Palais des Papes, édifice féodal de 15.000 m2 de superficie. Celui-ci compte parmi les plus vastes qui soient, et Froissard le qualifie en son temps de « plus belle et plus forte maison du monde » pendant qu'Alphonse Daudet le célèbre dans ses ‘Lettres de mon Moulin’. Un dédale de petites rues plus romantiques les unes que les autres qui s'enchevêtrent et s'entremêlent, de vieilles maisons aux façades blanchies ouvertes de fenêtres protégées par des barreaux de fer forgé, des places tranquilles et sereines inondées de soleil et de silence, tout cela protégé par les plus beaux remparts que l'on puisse voir en France.
Mérimée s'y croyait en Espagne, peut-être inspiré par le fantôme de l'immortel Pedro de Luna flottant sur les remparts de l'antique citadelle n'étant plus, depuis longtemps, qu'une suite d'immenses salles vides et désespérément silencieuses où résonnent le pas des visiteurs... Stendhal lui, transportait la ville en Italie, subjugué qu'il était par ce décor à la fois majestueux et léger, mystique et frivole... Lequel avait raison ? A Avignon, la fougue du Rhône et la douceur de la Provence se sont épousées et de cette union est né un charme indéfinissable permettant toutes les évocations.
Pourtant la ville, au début du XIVe siècle, bien que plus importante que celle du Comtat Venaissin, n'était que médiocre agglomération en comparaison des grands centres. Ville épiscopale, le faible revenu d'un diocèse peu étendu ne promettait pas son évêque à la richesse. La seule activité à peu près florissante était celle de moulins à farine et à foulons sur le cours de la Sorgue. Une ville tellement moyenne pour l'époque que l'on ne connaît même pas le nombre de ses habitants pendant que sa noblesse était dépourvue de toute puissance réelle. C'est pourtant là que vint s'installer Clément V pour préparer les événements les plus importants de son pontificat, alors que la ville ne faisait même pas partie des Etats de l'Eglise mais appartenait au Comte de Provence, roi de Naples.

En attendant 1312

Historiquement, plusieurs versions officielles sont avancées en ce qui concerne les causes de cette installation.
A Rome, les troubles se succèdent, occasionnés par les rivalités entre les deux grandes familles de la ville, les Colonna et les Gaetani. Bien que ces émeutes placent naturellement le pape face à un état d'insécurité certain, les prédécesseurs de Clément V remédient facilement à cet état de choses en s'installant dans une quelconque autre ville de leurs états italiens… Pérouse par exemple.
On avance aussi le désir du nouveau pontife de travailler avec efficacité au règlement du conflit franco-anglais à propos de l'Aquitaine, province chère à son cœur, conflit constituant un obstacle à une nouvelle croisade en Orient, rendue impossible par la mésentente des deux souverains. Ainsi le pape aurait-il voulu rester à proximité de la province contestée afin d'être plus à même de remédier aux frictions possibles entre Anglais et Français. Pourtant, il aurait bien pu jouer ce rôle de conciliateur depuis Rome, d'autant plus que les seules entrevues importantes qu'il ait eu sur ce sujet avec Philippe le Bel se déroulèrent à Poitiers, finalement assez loin d'Avignon...
Il est surtout fort curieux de constater que ce transfert de la résidence pontificale hors d'Italie — le premier dans l'histoire — se situe juste avant l'arrestation des Templiers. Or, le procès qui la suivit devait, pour plusieurs siècles, modifier l'histoire de l'Occident.
On est également frappé de voir que neuf pontificats — neuf, le chiffre de l'accomplissement — demeurent dans la petite cité rhodanienne, malgré la colère et les efforts des cardinaux italiens. Et, si par hasard, certains des papes d'Avignon tentent de regagner la ville de Saint-Pierre — ou semblent vouloir le faire — la fatalité se dressera contre eux en leur imposant de demeurer dans l'obscure petite cité de la Vallée du Rhône. Frappé surtout que parmi ces neuf pontifes comptent les figures les plus singulières de la papauté… à commencer par Bertrand de Got, Clément V lui-même.

L'évêque à la licorne
Saint-Bertrand de Comminges

Bertrand de Got descendait d'une antique famille gasconne des vicomtes de Lomagne, peu fortunée semble-t-il : la tradition le fait garder des moutons au cours de son enfance. De même qu'elle attribue pas mal d'« hérétiques » à sa maison.
Toujours est-il que, très tôt, le jeune Bertrand de Got, se révélant singulièrement doué intellectuellement, fréquente les universités les plus célèbres.
Sa carrière ecclésiastique est aussi rapide : après avoir été évêque d'Agen et avant d'être archevêque de Bordeaux, il passe par Saint-Bertrand de Comminges où il acquiert le surnom « d’évêque à la licorne ». En effet, à Saint-Bertrand de Comminges, la crosse de l'évêque était censée être une corne de cet animal fabuleux — symbole de pureté — dans laquelle on ne peut s'empêcher de voir une représentation d'une sorte d'antenne, susceptible de capter des radiations ou des forces « supranormales ».
Rarement personnage historique n'a été autant décrié. La majorité des historiens s'emploie à nous le dépeindre comme un individu lâche, ambitieux, à la merci du roi de France qui l'avait fait pape.
Pourtant sa nature semble autrement riche. C'est tout d'abord un canoniste réputé, mais, preuve de la clairvoyance de son esprit et de sa grande tolérance, il est épris d'hébreu et d'arabe, langues pour lesquelles il fonde des chaires dans plusieurs universités. De même, il lit Albert le Grand — auquel on attribue des ouvrages de magie — et encourage dans ses travaux Arnaud de Villeneuve, hermétiste réputé. Quant à l'architecture — et au Moyen-Age, c'est un critère ! — elle le passionne. C'est d'ailleurs lui qui fera bâtir la plus importante partie de Saint-Bertrand de Comminges.

Le principal acteur du drame

Aussi, Gérard de Sède peut-il remarquer à juste raison : « Ainsi, chose étrange, l'ambiance intellectuelle qui est la sienne rappelle de façon frappante celle où se meuvent les Templiers ».
Il s’agit là non seulement d’une question d'ambiance mais aussi de faits. Depuis son élection au trône de Saint-Pierre, le 5 juin 1305 (date dans laquelle on retrouve encore par addition kabbalistique le chiffre « neuf »), jusqu'à sa mort, le comportement de Clément V est des plus bizarres, voire parfois contradictoire.
Ainsi, son élection aurait pu être rendue possible grâce à un accord en six points conclu avec le roi de France, le sixième point étant la destruction du Temple. Du fait que le personnage est prétendu lâche et sachant qu'elles étaient les conditions terribles auxquelles il avait souscrit, il est logique de penser qu’il aurait dû se réfugier à Rome… alors que, contre toute attente, il se fixe à Avignon. Cela ne constitue d'ailleurs pas les premières preuves de courage qu'il donne : dès 1302, il s'était rendu à Rome pour le concile, bravant ainsi l'interdiction de Philippe le Bel, qu'il narguera encore en favorisant l'élection de Henri de Luxembourg comme roi des Romains, au détriment du petit-fils de Saint-Louis.

Philippe le Bel

Ce roi de France, il n'a pas craint de le rencontrer à trois reprises après son élection : la première fois avant son couronnement, marqué par des événements tragiques qui firent crier au mauvais augure, et les deux dernières fois à Poitiers. Quel put bien être le sujet de ces conversations entre le pape et le roi de France, qui restent deux des trois « têtes d'affiche » du drame du Temple? On peut penser qu’il s’agisse, sans doute, de bien autre chose que les destinées de l'Aquitaine...
Le 27 octobre 1307, le pape écrit au roi de France : « Très cher fils, ce que nous disons avec douleur, au mépris de toute règle, pendant que nous étions loin de vous, vous avez étendu la main sur les personnes et les biens des Templiers, vous avez été jusqu'à les mettre en prison et, ce qui est le comble de la douleur, vous ne les avez pas relâchés... Dans ce procédé précipité, tous remarquent, et non sans cause raisonnable, un outrageant mépris de nous et de l'Eglise romaine ». Pourtant, un mois plus tard, le même Clément V, par la bulle « Pastoralis Praceminetia », fait volte-face en ordonnant à tous les souverains de procéder à l'arrestation des chevaliers.
L'année suivante, en été 1308, Bertrand de Got reçoit 72 Templiers, à Poitiers toujours, afin de les interroger. A la suite de quoi, sans plus d’explications, il rend aux inquisiteurs les pouvoirs qu'il leur avait retirés, tandis que les dignitaires de l'Ordre réitèrent leurs aveux à Chinon devant les envoyés du souverain pontife.
Si le pape, tout comme les Templiers, avaient volontairement laissé planer le mystère et traîné l'affaire en longueur à coup de rebondissements spectaculaires, ils ne s'y seraient sans doute guère pris autrement. Une opération publicitaire, dont Clément V aurait été le principal instigateur, n'aurait pu être mieux orchestrée à l’époque.
En 1310, il va même jusqu'à retarder de deux ans le concile de Vienne, celui-ci devant clore ses travaux en 1312... Faut-il voir, dans ce retard, le fait que la somme des chiffres de ce nombre donne sept ? Pourquoi pas, si on considère un pape féru d’ésotérisme et qu’il ne peut ignorer que ce chiffre est celui « de tous les possibles possibles »... Peut-être, grâce à cela, voulait-on signaler que le Temple n'était pas détruit mais seulement mis en sommeil.
Clément V a-t-il trahi la cause templière, ou bien a-t-il volontairement accepté un rôle particulièrement ingrat pour les besoins de l'idéal du Temple et lui permettre de sauver l'essentiel ?
Tel est l'étrange souverain pontife dont on fait le bourreau des Templiers, qui ne voulut jamais aller à Rome et fixa à Avignon le siège de ta Papauté pour un siècle...

L’enfer n’existe pas
Jean XXII

Son successeur, Jean XXII, beaucoup moins connu, n'en est pas moins aussi énigmatique. Comme en ce qui concerne Nicolas Flamel, le célèbre alchimiste, le mystère plane autour de lui dès sa naissance. Son prénom, Jacques, marque déjà un certain ésotérisme. Mais s'appelait-il Duèze, d'Huèze, Qossa ou d'Osa ? On ne sait trop.
Il semble être le fils d'un bourgeois de Cahors. Mais une certaine tradition le fait descendre d'un simple cordonnier ; pourrait-on voir là un rapprochement avec les « cordouans », passant au Moyen-Age pour des maîtres en sciences traditionnelles ? Toujours est-il que très tôt il acquiert de grandes connaissances en droit, médecine et théologie. La tradition ajoute qu’à l'époque de ses études, il aurait également fréquenté Arnaud de Villeneuve et Raymond Lulle.
Sa carrière ecclésiastique est aussi rapide que celle de Clément V. Evêque de Fréjus, chancelier du roi de Naples, comte de Provence, il n'abandonne pas moins ce poste extraordinaire, en usant d'un habile subterfuge, pour devenir... évêque d'Avignon ! Or, nous avons vu que le rapport de cet évêché n'était pas des plus élevés. Lorsqu'il est élu le 7 août 1316 au siège de Saint-Pierre, Jacques Duèze prend le nom de Jean, ce qui fait de lui le vingt-deuxième pape du nom : « vingt-deux » comme le nombre de lettres hébraïques, des tarots et des Grands Maîtres du Temple... Et cela fait un étrange pape qui passe, en plus, pour alchimiste chevronné. Il faut dire, sur ce propos, qu'il publie divers traités relatifs à de nombreux domaines dont deux traitent justement d'hermétisme, ‘l’Art Transmutatoire’ et ‘l'Elixir des Philosophes’. Il s’agit de deux ouvrages dans lesquels on peut lire des choses bien étranges pour la plume d'un pape.
Si ce n'était que cela encore! Le successeur de Clément V ose affirmer dans divers sermons ou thèses que l'enfer n'existe pas! C'est dire qu'il avait des idées très personnelles sur la vision béatifique, basées d'ailleurs sur un raisonnement très simple. Il expose que si les théologiens affirment que les justes, sitôt après leur mort, jouissent aussitôt de la vision de Dieu, les Ecritures, et particulièrement l'Apocalypse de Saint-Jean, enseignent que les âmes seront jugées lorsqu'elles auront rejoint leur corps lors du jugement dernier, à la fin du monde... Et que, de ce fait, il y a donc contradiction en raison du fait que cela implique deux jugements et Dieu, qui est infini, ne peut se tromper... Or, un second jugement implique obligatoirement une révision du premier. Conclusion logique : jusqu'au jugement dernier, l'Enfer et le Paradis n'existent pas... Où vont les âmes en attendant ? Sans doute dans une sorte de néant, « sub altare dei ». Il est bien évident qu'une telle profession de foi devait attirer à Jean XXII des ennuis avec l'université de Paris qui s'empressa aussitôt de condamner sa doctrine sur la « vision béatifique » après sa mort !

Les clefs de Benoît XII

Que dire du successeur de Jacques Duèze ? Tout comme lui, il est d'origine « modeste » et vient du cœur du pays cathare. Fils d'un boulanger de Foix, Jacques Fournier devait entrer chez les Cisterciens, au monastère de Boulbonne. Lui aussi étudie la théologie à l'université de Paris. Docteur en cette science, il est nommé abbé de Fontfroide avant d'accéder en 1317 à l'évêché de Pamiers. Cardinal dix ans plus tard, il devenait l'ami, le confident mais surtout l'expert en théologie de Jean XXII. Il fallait bien un cistercien de génie pour soutenir les thèses pour le moins hardies du pontife ! 
Encore moins que Jean XXII il ne laisse de trace marquante dans l'histoire de l'Eglise. Pourtant, une légende qui lui est relative nous éclaire singulièrement en ce qui concerne la cause profonde de la Papauté en Avignon.
Alors qu'il était encore enfant, Jacques Fournier fit un jour la connaissance, dans le ghetto d'Avignon, d'une vieille juive dévorée par les puces. Pris de pitié, le garçonnet lui indiqua le moyen de s'en débarrasser. Mourdacaî, c'était son nom, en remerciement lui prédit qu'il serait un jour pape. Elle lui recommanda aussi de fouiller dans la poche de sa jupe: l'enfant y trouva deux petites clefs d'or... « Dès que tu seras élu, lui dit-elle, reviens chez moi. Et creuse sous le plancher de mon humble demeure : tu y trouveras le trésor des juifs... Il te servira à bâtir un magnifique palais ». Une version différente fait de Mourdacaî un prêteur sur gages, mais le fond de la légende reste identique.
La clef a toujours été le symbole de ce qui permet d'accéder à un univers différent, que ce soit pour la musique, le mystère ou l'ésotérisme... Avec ces clefs que Moudacaï lui donne, Jacques Fournier découvre le trésor des Juifs. Or, en hébreu « trésor » signifie également « musée » ou encore « bibliothèque ». Peut-on en déduire que Benoît XII, et ses prédécesseurs d'Avignon, grâce à ces clefs, avaient pu accéder au savoir hébraïque profond, à l'univers de la kabbale ? Et, en allant plus loin, cet échange de clefs entre israélite et chrétien ne pourrait-il signifier qu'à travers ces religions, comme au travers de toutes les religions, il faut aller au-delà des dogmes et des enseignements pour trouver l'éternelle et universelle Vérité ? Le trésor des Juifs tout comme celui de la Papauté se trouve au delà...

En suivant Pierre de la Lune

D'autres souvenirs, d'autres légendes flottent au hasard des ruelles, près des remparts ou dans les salles désertes du Palais des Papes. C'est sans doute Pedro de Luna, le dernier pontife, refusant d'abdiquer et contre lequel tous les princes devront s'unir, qui s'enfuit par le souterrain creusé par Clément V jusqu'à Châteaurenard.
Ce même Pedro de Luna qui aurait caché dans une salle secrète inaccessible et actionnée par un dispositif secret les statues en or massif des douze apôtres...
Si on voulait approfondir le champ d’investigation, Avignon nous réserverait bien d'autres surprises. On y verrait, par exemple, Sainte Marthe qui fonde la ville, pendant que St-Bénézet en construit le fameux pont, ainsi que des pénitents de toutes couleurs et l’ombre de Dom Pernety, l'illustre fondateur des Illuminés… autant de souvenirs qui s'attachent à l'énigmatique cité rhodanienne, mi-espagnole, mi-italienne, qui fut la rivale de Rome... Rivale heureuse durant un siècle, malgré les protestations des cardinaux italiens, malgré le désir de certains des neuf papes, le Saint-Siège y demeurera tout au long de la période la plus riche du Moyen-Age.
Mais alors, pourquoi cette rupture dans l'histoire de l'Eglise? A cette époque, on a l'impression que certains papes veulent résolument se séparer d'une tradition établie depuis un Ordre institué. Le fait que cette réaction suive directement la chute du Temple nous incite à penser que les pontifes, ou certains d'entre eux tout au moins, voulurent reprendre le flambeau échappé pour un temps des mains des « Pauvres Chevaliers du Christ », et continuer leur mission, en renouant avec l'enseignement d'un nommé Jésus-Christ que les Esséniens avaient préparé. Dans ce cas, une question des plus embarrassantes dans cette affaire reste de savoir pourquoi, pour assumer ce rôle et réussir cette transition, les maîtres de l’action choisirent Avignon, la « ville du vent violent » ?

 

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